«Une icône de l’innovation en Chine s’installe au Maroc». C’est en ces termes que My Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, décrit l’implantation au Maroc du géant chinois BYD, l’un des leaders mondiaux du transport électrique, qui vient de lancer son écosystème de l’électromobilité.
Une convention a d’ailleurs été signée samedi 9 décembre devant le Souverain. «Ce qui dénote l’engagement au plus haut niveau de l’Etat dans ce projet qui démarre tout de suite», fait valoir Elalamy. Le président du groupe chinois «BYD Auto Industry», Wang Chuanfu, a fait le déplacement à Casablanca à l’occasion de la signature de ce protocole d’accord.
A travers ce partenariat stratégique, le Royaume s’associe à un acteur de référence qui plus est pionnier dans le secteur des énergies renouvelables et de la mobilité électrique et intègre, pour la première fois en Afrique, la filière du transport électrique, dont la production sera destinée tant à l’export qu’au marché local.
Le détail de la convention n’a cependant pas été communiqué. Rien ne filtre non plus sur le montant de l’investissement. «Mais nous ferons à coup sûr des annonces dans les jours à venir», promet le ministre. Elalamy a dévoilé toutefois des bribes sur le deal conclu avec le géant chinois. L’usine s’étendra sur une superficie de 50 hectares au sein de Tanger-Tech.
Elle va créer 2.500 emplois directs. L’objectif est de «rentrer dans l’ère du véhicule électrique» tout en développant un écosystème complet allant de la fabrication des batteries aux monorails électriques en passant par les véhicules de tourisme et les bus/camions, est-il expliqué. Quatre usines sont prévues, dont une qui est déjà en cours de construction. «Nous avons opté pour ce partenariat avec BYD car il s’agit du seul constructeur mondial intégré de la batterie au produit final», assure Elalamy.
Le Numéro 1 de l’électromobilité fabrique en effet 13% des véhicules électriques en circulation dans le monde et 30% en Chine. BYD, qui réalise un chiffre d’affaires de 17 milliards de dollars, compte plus de 220.000 salariés sur 33 sites industriels à travers le monde. Il s’agit aussi du pionnier des industries écologiques (énergie solaire, stockage énergétique et électromobilité).
Depuis la récente visite du Souverain dans l’empire du milieu, la plateforme Maroc séduit de plus en plus d’opérateurs chinois. Pour preuve, plusieurs groupes ont déjà manifesté leur intérêt. «Plusieurs autres investisseurs chinois arrivent à Tanger-Tech, nous allons faire bientôt des annonces», promet Elalamy. Avec ses 51 accords de libre-échange et 23 accords préférentiels, le Royaume est en passe de confirmer son statut de véritable plateforme de production et d’exportation de voitures.
Source L’Économiste